Petit Point en son Atelier

A l'époque où Barbara et moi fréquentions la fac d'Assas afin d'y obtenir notre maîtrise de droit, j'étais à mille lieues de me douter que ma condisciple me demanderait près de trente ans plus tard : "Mon fils ainé possède une toile de yourte à laquelle il tient beaucoup. Penses-tu pouvoir la transformer en un sac de voyage grand format ?" Quand on vous dit que le droit mène à tout... Même Barbara, qui exerce pourtant la très juridique profession d'avocat, tricote des chaussettes bariolées  entre deux audiences. Peut-être créera-t-elle un jour sa boutique ? "Maille à partir", ça pourrait être bien comme nom... ;-)

Bon, revenons à nos yacks. Puisque j'en parle ici, vous vous doutez qu'à la question de Barbara, j'ai répondu : "oui !" La toile de yourte est alors arrivée chez moi et il a fallu que j'envisage différentes possiblités pour l'exploiter au mieux. Avant de vous en dire plus, je vous présente le résultat en images :

 C'est un très grand sac, muni de deux poches extérieures et d'une poche intérieure. Il est doublé de molleton et a un fond rigide. J'ai mis deux fermetures Eclair que l'on peut maintenir fermées avec un cadenas.  J'ai ajouté quelques éléments en cuir brun foncé, dont le porte-étiquette. En dessous, j'ai cousu quelques-uns des boutons d'origine en guise de pieds de sac. Si vous apercevez des taches et des "bobos" deci delà, c'est normal : cette toile a déjà bien vécu. Et je suis heureuse qu'elle puisse vivre de nouvelles aventures à l'épaule de Yohann !

L"intérieur est gris, et non pas mauve comme voudrait le faire croire ce cliché

Je vous quitte avec une photo de ma rencontre du jour. Il était tellement mignon que seule ma raison m'a empêchée de le caresser !

Ayant été avertie le jour de la Saint-Valentin qu'un mariage aurait lieu dans la famille le jour de la Saint-Amour, j'avais largement le temps de m'occuper de ma tenue. Mais c'est 48 heures avant le grand jour qu'elle a finalement été prête à porter (un peu moins de précipitation de ma part m'aurait quand même beaucoup étonnée...)

Le tissu avait cependant été acheté dès le début du printemps, au marché aux tissus de Bruges. Mais, jusqu'au dernier moment, j'ignorais ce que j'allais faire précisément ! Pour être sûre d'être prête à temps, j'ai opté pour un ensemble très simple : une robe en crêpe (parfaite pour d'éventuelles soirées bretonnes...) et une veste légère en cotonnade fleurie. Pour la robe, j'ai réutilisé le patron de celle-ci en enlevant les manches et en ajoutant un passepoil sur le devant. Comme le modèle d'origine était en jersey, il ne nécessitait pas de fermeture à glissière. Pour cette nouvelle version, elle était indispensable mais je n'avais pas pensé à l'acheter, puisque je ne savais pas ce que j'allais coudre ! Manquant de temps pour me rendre dans une mercerie, j'ai utilisé une fermeture Eclair que j'avais dans mon stock ; le hic, c'est qu'elle était d'un violet un peu trop bleu. Pour que l'on n'y prête pas attention, je l'ai bordé d'un biais réalisé avec le tissu fleuri. On n'y voit que du feu !

La veste est un modèle Burda : le 109A de mai 2013. Je n'ai pas mis les boutons (pas le temps ni l'envie de faire des brides ou des boutonnières !)

C'est la basque qui m'a incitée à choisir ce modèle (sa facilité d'exécution a également joué un rôle dans ma prise de décision...)

Le mariage a eu lieu un samedi ensoleillé, entre les pluies torrentielles du vendredi et le déluge du dimanche. Autrement dit : "à la Saint-Amour, temps clément !"

Début juillet, j'ai découvert l'existence des lacs et des cascades de Plitvice. L'idée de passer mes vacances en Dordogne m'a soudain paru moins attrayante. Puisque rien n'était de toute façon fermement décidé, j'ai suggéré à mon mari de mettre le cap un peu plus à l'est, vers la Croatie. Il m'a répondu : "Ok, on y va !" Dix jours plus tard, nous faisions la connaissance d'un pays au charme fou. 

 Labin Rabac (Istrie)

 Arènes de Pula (Istrie)

Nous nous sommes beaucoup promenés, avons aimé tout particulièrement Rovinj, admiré (et réussi à filmer !) la danse des dauphins en revenant de l'île de Cres et avons été émerveillés par Plitvice :

Plitvice (Dalmatie du Nord)

Et pour finir, une photo qu'appréciera ma famille. Au détour d'une rue, j'ai rencontré la réincarnation de Zombie, la petite chatte qui a vécu chez nous tout au long de mon enfance et de mon adolescence. Cette version croate était apparemment nourrie par les riverains. Si j'avais pu,  je lui aurais offert un foyer sans hésiter !

 * "Bonjour" en croate

 P.S. : Mon amie Christine vient de créer son blog : "Mon arbre aux violettes". C'est une touche-à-tout qui fait de très, très jolies choses. Allez donc lui rendre visite !

Juste avant de partir en vacances, au moment où je préparais ma valise, je me suis dit que ma trousse de toilette avait l'air un peu fatiguée ; quelques jours de repos au grand air n'avaient aucune chance d'améliorer son état. Il m'a alors fallu faire ce que mon mari déteste au plus haut point : coudre à la dernière minute l'indispensable qui, à ses yeux, est évidemment futile. Je n'avais bien sûr pas le temps de fignoler, il me fallait du basique, réalisé avec ce que j'avais sous la main. Puisqu'il me restait suffisamment de toile enduite (utilisée ici pour mon imper), j'ai décidé que ma trousse serait étanche ; et comme il m'en restait vraiment suffisamment, j'ai cousu deux trousses ! (après tout, ça prend à peine plus de temps que d'en faire une seule...)

Pour qu'elles se tiennent bien, je les ai molletonnées et pour qu'elles ne soient pas trop tristounettes, je les ai doublées de lin rose saumon puis j'ai ajouté des perles en bois aux fermetures Eclair. 

Ensuite, je me suis sentie tout à fait disposée à remplir ma valise !

Si c'est d'actualité, je vous souhaite d'excellentes vacances !

Ce week-end, je vais remettre en mains propres à Nathalie, alias Mme Bien fait pour toi ! le sac en cuir qu'elle m'a commandé. 

Alors Nathalie, si tu veux garder la surprise intacte, je te conseille de ne regarder que cette photo : 

Sinon, tu peuxavoir un avant-goût avec ça :

Bon, la photo est franchement surexposée, le soleil faisant tout ce qu'il peut aujourd'hui pour rattraper plusieurs mois de temps maussade. Le sac est en fait brun très foncé. On s'en rend un peu mieux compte sur d'autres clichés :

Nathalie voulait une besace tout en cuir, très souple, avec un fermoir, des mousquetons, des boucles et des rivets coloris bronze. Il y a une poche sur l'avant et une bandoulière réglable.

Dis-moi Nathalie, ça te paraît suffisamment bien fait pour toi ? J'ai hâte (et un peu peur)  de savoir !

Lorsque Debbie m'a offert quelques mètres d'un jersey anthracite probablement destiné à l'incinération (il s'agissait d'une fin de série d'usine), j'ai immédiatement imaginé différentes utilisations et associations possibles. Puisqu'il me restait un peu du tissu fleuri utilisé pour ce projet-là, j'ai décidé de tenter un mariage ; mais était-il bien raisonnable d'unir pour la vie un jersey à l'allure sportive et une cotonnade au charme suranné ? Je ne sais pas mais, après tout, ils ont l'air de plutôt bien s'entendre :

Modèles adaptés d'un ancien Fait Main

Il y a bien longtemps que je ne suis passée par ici. Depuis ma dernière visite, la vigne a beaucoup poussé (au point de s'enrouler autour des chaises de la terrasse !) et un nouveau sac est né :

Un sac fauve au milieu d'une jungle que j'ai un peu de mal à dompter.

Ce cabas m'a été commandé par Anne qui m'a fourni la liste de tous les détails auxquels elle tenait. Il m'a suffi ensuite de laisser courir mon imagination comme la vigne laisse courir ses sarments.

Une petite poche et un soupçon de passementerie :

De gros oeillets et un lien coulissant :

Des poignées plus une bandoulière amovible et réglable :

Des rivets, des boucles et des mousquetons ; un tissu laotien soyeux ; une poche intérieure et une séparation ; le nom de la demoiselle brodé :

La technique du patchwork pour obtenir des morceaux aux bonnes dimensions ; des "pieds de sac" pour limiter l'usure ; un aimant pour assurer la fermeture :

Apercevez-vous l'oreille de mon minou tout roux qui estimait sa présence totalement appropriée ?

Et voilà Anne prête à partir en vacances avec son nouveau sac !

Céline possède de très beaux cuirs qu'elle a achetés lorsqu'elle étudiait la reliure. Elle a finalement eu peu d'occasions de les utiliser alors, profitant d'un court séjour à la maison, elle m'a demandé de l'aider à fabriquer un sac.

Nous avons tout d'abord dessiné un modèle simple puis avons choisi deux superbes cuirs vernis, dont un peint au préalable à la main. Et voici ce que nous avons obtenu après avoir fait travailler nos cellules grises de concert :

Un sac qui donne envie de prendre ses vacances au bord d'un lagon !

La mamie de Martine souhaitait offrir à sa petite-fille un porte-monnaie en cuir dans sa couleur préférée : le rouge. 

Pour exécuter cette commande, j'ai immédiatement eu envie d'utiliser un morceau de mon tissu "Poppy" qui évoque si bien les champs de coquelicots.

J'en ai cousu une bande à l'extérieur de façon à le mettre en valeur.

Martine pourra ainsi garder au fond de son sac un petit peu du spectacle que nous offre actuellement la nature :

Zone sauvage dans mon jardin

Excellent week-end et bonne fête de la musique à tous !

Tout d'abord, je tiens à remercier Client Eastwood de m'avoir involontairement fourni le titre de mon billet du jour.

Bien qu'il n'y ait pas que maille qui m'aille, j'aime les vêtements très confortables ; je n'avais cependant jamais osé jusqu'à présent me coudre une tenue en jersey - sans doute parce que je n'ai pas de surjeteuse et que je craignais d'obtenir un résultat bien en deçà de mes espérances. Mais, puisque ma chère Janome Memory Craft 6600 affirme dans sa notice proposer, je cite, "un point offrant une finition de bordure professionnelle, similaire à celle que l'on obtient avec une surjeteuse commerciale", j'ai sauté le pas. 

Ce qui  a donné ceci :

C'est-à-dire une jupe coupée dans le biais et un T-shirt.

Le T-shirt est une adaptation très libre du modèle 129 du Burda Style de février 2011. Quant à la jupe, je me suis contentée d'utiliser le bas du modèle 0005A du Burda Classics automne/hiver 2013/14 et d'ajouter un élastique large à la taille.

Pour compléter l'ensemble, je me suis fait un pendentif en pâte Fimo :

et, puisque j'étais lancée, j'en ai fait un deuxième pour une autre tenue :

En tout cas, cette expérience m'a beaucoup plu (c'est facile et rapide) et je vais pouvoir désormais coudre tous mes T-shirts !