Comme cueillies par la main d'un petit enfant
Je n'aime pas les oeuvres inachevées car elles me semblent synonymes de perte de temps et d'argent ; je n'aime pas non plus travailler sur plusieurs ouvrages simultanément (dans une même catégorie s'entend : le tricot par exemple), par crainte justement de les voir se transformer en oeuvres inachevées. Mais avec tous ces "je n'aime pas", j'ai bien failli renoncer à la broderie que j'aime beaucoup ! En effet, j'ai commencé il y a quelque temps les pois de senteur de Véronique Enginger en ayant la bonne idée de les broder en un fil sur un fil. A l'époque je ne connaissais pas encore le bonheur de contempler le monde à travers des verres progressifs. Plus le temps passait, et moins je parvenais à aligner quelques croix sur ma toile de lin. J'étais cependant incapable de renoncer. La semaine dernière, j'ai fini par prendre la décision qui s'imposait : arrêter là mon ouvrage, en transformant le joli bouquet de pois de senteur aux tiges nouées en une version réduite aux tiges tronquées. Je trouve finalement que cela ressemble assez aux petits bouquets "sans queue" que nous offrent les jeunes enfants.
Du lin, du coton, de la dentelle et des perles en bois pour que mon oeuvre inachevée se rende utile en devenant trousse
Des fleurs pas vraiment de saison, mais le temps est tellement printanier en ce premier jour d'automne que ça n'est pas bien grave !